La guilde Blades Of The Sufering
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 Les chroniques de Maelya

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maelya

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MessageSujet: Les chroniques de Maelya   Les chroniques de Maelya Icon_minitimeMer 25 Juil - 9:55

Juste en préambule : Maelya est un personnage que j'utilise depuis déjà plusieurs années comme pseudo et que je fais vivre dans divers jeu de rôle (RP) et sur différents forum RP. Les aventures qui suivent et suivront sont donc issues de textes RP de ces forums ou écrits pour le plaisir de la faire vivre sur papier.
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maelya

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MessageSujet: Re: Les chroniques de Maelya   Les chroniques de Maelya Icon_minitimeMer 25 Juil - 10:01

Les chroniques de Maelya Banmaelfinhz4
NAISSANCE D'UNE GUERRIERRE


Il y a de longues années déjà, sur la Planète Wottan, naquis au sein d'une famille humaine aimante de marchands d'arme itinérants, une petite fille blonde aux yeux verts du nom d'Eileen... Elle grandit heureuse jusqu'à ses 16 printemps, apprenant la vie, l'utilisation des fruits de la nature auprès de sa mère herboriste et soigneuse et l'art des armes auprès de son père ancien écuyer du roi de Wottan, le royaume principal des terres émergées. Elle appris à connaître et à respecter les beautés de son monde, les hautes chaînes de montagnes où l’hiver régnait en maître toute l’année, les plaines volcaniques qui les bordaient et donnaient naissances à des sources et des lacs d’eaux chaudes et soufrées, les déserts de sable ou de sel qui menait vers les côtes et les Océans gigantesques et sauvages peuplés d’étranges animaux. Elle appris à se méfier des goules qui dévoraient les voyageurs égarés, les banshees dont les hurlement aigus pouvaient paralyser leur victime avant qu’il la dévore, et tant d’autres créatures de la nuits mystérieuses et mortelles. Mais elle appris aussi à découvrir les peuples voisins, les nains des roches sombres dont la citées de Roc Noir était un splendide joyaux au cœur des Monts du Wottan, les Elfes des multiples forêts qui bordaient les zones volcaniques et pouvaient se fondre dans la nature sans que personne ne les voit. Auprès d’eux, elle appris à traquer le gibier, à se dissimuler sans qu’on la remarque où à connaître les rudiments de la magie naturelle et auprès des nains, elle appris à travailler la pierre et le bois et ses premières notions de sciences Parmi les amis de ses parents et les quelques visiteurs réguliers qui venaient voir sa mère pour des soins ou son père pour se fournir en arme, elle avait peu d’amis. Seul Eléon de deux ans plus vieux qu’elle et sa sœur Shillan, des jumeaux dont l’esprit et la beauté la subjuguaient depuis toujours, s’improvisèrent compagnons de jeu et lui offrirent de partager une partie de leur enfance. En grandissant, dans ces contrés où l’amour libre est accepté sans jugement, elle découvrit, tour à tour, dans les bras du frère puis de la sœur, ses premiers sentiments amoureux et l’exaltation des sens lorsque le corps exulte, jusqu’au jour où la jalousie du frère rompit définitivement les liens qu’ils avaient tous trois noués. Eléon partit rejoindre les armées du roi et si Shillan et elle s’aimèrent encore quelques temps, l’absence d’Eléon avait brisé quelque chose entre elles. Surtout chez Shillan.. Maelya compris là qu'elle ne pouvait réellement aimer que les femmes. A regrets, elles finirent par se séparer, Shillan décidant de rejoindre son frère qui venait d’intégré l’académie militaire royale et lui avait demandé de la rejoindre au sein de l’armée mixte.

Alors qu’Eileen allait fêter ses 16 printemps qui feraient d’elle une femme, tout son univers se trouva brusquement bouleversé par l'attaque de pillards qui massacrèrent sa famille et brûlèrent tous leurs biens. Ils survinrent de nuits, montant d’imposants destriers noirs et vêtus de cuirs sombres. Ils hurlaient le nom de leur Dieu, Orchaos, le dieu sombre de la guerre en Wottan et demi-frère de Vhynarès, Dieu sage de la guerre.

Jamais, jusqu’à présent elle n’avait craint les tribus nomades qui vénéraient Orchaos, la religion était libre et si le pillage était proscrit, le meurtre était tabou pour la plupart des tribus. Jamais un pillard n’aurait tenté une telle action sans même laisser un message aux futures victimes. Cela aurait été faire preuve d’un déshonneur immense et aurait voué les pillards au bannissement divin. La rapine, si elle était punie par le roi d’emprisonnement, était dans certaines zones, proches du désert de Régûhl, acceptée comme inévitable. Il n’y avait en général aucun mort et les victimes averties à l’avance mais trop tard pour se prémunir totalement se contentaient de fuir leur habitation pour la nuit emportant le strict nécessaire pour survivre. Les seuls meurtres jamais commis par les pillards étaient jusqu’à présent liés à la vengeance. Aussi, connaissant la prudence de son père à qui elle ne connaissait aucun ennemi, le mystère de cet assaut demeura longtemps dans l’esprit de la jeune fille.

Les pillards saccagèrent tout et mirent à mort devant elle ses parents après leur avoir fait subir d’horribles tortures. Elle-même subit des violence que sont esprit ne put supporté et dont elle perdit la mémoire. Les souvenirs des violences que sont corps et son âme avaient subis lui reviendraient plus tard et elle assouvirait sa vengeance prenant pour la première fois une route sombre et chaotique et sacrifiant son premier grand amour.

Laissée pour morte, au matin, Eileen fut recueillie par un magicien blanc, vieil ami de son père alerté par l’une de ses visions. Arrivé trop tard pour empêcher le carnage, il la recueillit et la soigna. Elle demeura auprès de lui quelques années. Elle acquis ainsi une connaissance avancée de la magie blanche. Elle appris à soigner, à lire dans les pensées, à se téléporter et à faire se mouvoir les objets et les personnes. Elle appris à ralentir le temps, à puiser sa force dans les éléments et elle rumina aussi sa soif de vengeance.
Puis, le magicien mourut à son tour de sa belle mort. Eileen érigea alors un immense autel de pierre et bois pour l’incinérer comme il l’aurait voulu et aider son âme à rejoindre les Dieux qui furent les siens.

Cette nuit fut particulière. Le feu consumait le corps du mage depuis un moment et les flammes s’élevaient droit vers le ciel lorsque soudain, près de la jeune femme agenouillée en prières, la Déesse mère des Monts du Wottan et de la magie, Wâlhéa, lui apparu.

Comme paralysée, la jeune Eileen ne put qu’écouter cette voix qui la pénétrait de sa douceur et de son amour. La Déesse parla longtemps mais ces derniers mots restèrent ancrés dans l’esprit de la jeune magicienne.

"Eileen, je t'ai choisi pour ta bonté d'âme et ton intelligence de coeur. Tu as connu les pires souffrances mais ton âme est restée pure et ce monde a besoin de héros. Désormais, tu laisses derrière toi ton passé et ton identité. Tu vas dormir après mon départ et tu ne sera plus Eileen mais tu te nommera dorénavant Maelya. Ce nom est celui d’une Grande Prêtresse Guerrière qui fut une légende sur ces Terres il y a fort longtemps. Elle fut aussi mon amie avant que les Dieux ne m’accueillent parmi eux. Je vois en toi beaucoup de ce qu’elle fut et il était écrit qu’elle reviendrait sauver l’humanité. Longtemps j’ai attendu ta venue. Comme toi, son âme était pure et son courage hors du commun... Comme elle, tu mettras ton épée et ta magie au service des justes et tu aideras les plus faibles. Tu ne devras suivre que la droiture de tes sentiments et mettre ton pouvoir au service de l'équité et du bien..."
Il y eut un silence puis la déesse ajouta :

"Comme elle aussi tu failliras bien des fois et toi seule devra décider de ton destin..."

Ainsi, cette nuit là, naquis une seconde fois, Maelya, Prêtresse et Guerrière.

Lorsqu’à l’aube elle s’éveilla, face aux restes calcinées de l’Autel mortuaire, elle savait qui elle était mais Eileen n’était plus. Seules demeuraient les connaissances acquises et les qualités qui étaient les siennes depuis son enfance. Mais elle savait aussi qu’en elle, un pouvoir immense lui avait été donné qu’elle devrait apprendre à gérer et mettre au service des autres. Elle savait aussi que ce pouvoir pouvait un jour la détruire.

Elle repassa chez le magicien blanc où elle savait trouver de quoi se vêtir pour de longs périples. Elle revêtit des bottes de cuir souples et blanches, une tunique longue du même cuir, dégageant les épaules et ouverte sur les coté depuis la taille pour laisser le mouvement libre des jambes. Elle se ceint la taille d’une ceinture de cuir beige dans laquelle elle pouvait loger toutes sortes d’herbes et d’onguent et quelques dagues. Elle enfila ensuite de larges bracelets d’acier gravé prenant garde à ne pas couvrir les tatouages runiques qui ornaient ses bras. Pour finir après avoir posé sur son front un fin diadème doré, serti d’une émeraude qui ne rendait que plus vivants ses magnifiques yeux verts, elle attacha une cape de protection magique sur sa tunique. Chargeant alors sur ses épaules son sac lourdement lesté d’artefacts magiques et de livres appartenant à son ancien maître, elle glissa enfin, dans son dos, l’épée dont lui avait fait cadeau la Déesse avant de disparaître et qu’elle seule pouvait manier sans risque tant la magie qu’elle recélait était puissante. L’instant d’après, elle prenait le chemin de l’Ouest vers les Monts du Wottan, guidées par son seul instinct et le sentiment prémonitoire que c’est là-bas que ses premières épreuves l’attendaient.


Dernière édition par le Mer 25 Juil - 12:08, édité 2 fois
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maelya

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MessageSujet: Re: Les chroniques de Maelya   Les chroniques de Maelya Icon_minitimeMer 25 Juil - 10:10

Cet épisode survient plusieurs années après que Maelya ait été investit de ses pouvoirs par la déesse.


Les chroniques de Maelya Dragonminiwp7

L'IMPERATRICE DRAGON OU COMMENT MAELYA DECOUVRIT ANTALE

La route avait été longue mais aisée jusque abord du gouffre de Kendarülh, songea, Maelya, montée sur Nàrë, sa « jument de feu », comme on appelait ces animaux particulièrement rares des monts Wottan. Ils étaient la résultante d’un croisement entre cheval et griffon, portaient des griffes au lieu de sabots, avaient des ailes atrophiées leur permettant de gigantesques bonds et soufflaient des flammes par les naseaux. Réputés indomptables, Maelya avait eu la chance de sauver de l’enlisement, la pouliche égarée dans les Marais des bourbes aux nord des montagnes et avait su l’apprivoiser avec douceur. Régulièrement, pendant ses absences, la Grande Prêtresse lui rendait toujours sa liberté et découvrait avec plaisir qu’à son retour, sa monture la retrouvait d’elle-même.

Celle-ci, d’ailleurs, tira brusquement sur ses rênes et s’immobilisa alors que le passage menant au gouffre était presque en vue. Les sens en alerte, Maelya se saisie de son épée et jeta sur elle et sa monture un sort d’invisibilité silencieuse. Il durerait suffisamment pour qu’elle puisse aller reconnaître le passage avant de s’engager totalement a découvert. Elle progressa doucement jusqu’à apercevoir un groupe d’hommes armés et d’orques arborant le blason de Lhomard et l’insigne de leur appartenance aux armées de Lottan.

« Des orques ! » songea-t-elle… Décidément, Lottan avait décidé de mettre tous ses moyens en œuvre pour ne pas échouer. Effleurant leurs esprits, elle su bientôt que le gouffre était truffé de pièges et d’hommes en armes, disposés là exprès pour empêcher sa venue à elle.
Elle se doutait bien que Lottan, conseillé par Ourésthor, saurait deviner ses plans. Mais, si vite ! C’était presque incroyable. Le sorcier noir était probablement plus puissant qu’elle ne l’avait pensé, elle devrait être prudente et ne pas le sous-estimer.

Elle sonda encore une fois l’esprit du soldat le plus haut gradé. Il ne semblait pas y avoir d’autres endroits que le gouffre, lui-même, ainsi que le passage par l’extérieur qui soient gardés. Elle fit demi-tour et pris alors la direction de l’Est. Dans une heure au plus, elle serait en vu des falaises brûlées de ce qui restait de la partie du gouffre qui témoignait aujourd’hui de son affrontement avec Eruyna. Elle aurait aimé éviter cette partie là des lieux mais elle seule savait qu’il existait encore un passage possible, en tous cas, pour quelqu’un possédant ses pouvoir, qui menait au cœur des grottes souterraines du gouffre.
Elle n’avait jamais pris le temps de les explorer ayant fuit ce gouffre maudit à la mort de celle qu’elle avait aimé. Aujourd’hui, cet endroit qu’elle abhorrait serait peut-être la clef qui donnerait à l’Union des dix royaumes une chance de survie.
Arrivée prêt du boyau étroit et vertical qu’elle avait localisé par hasard en fuyant Kendarülh des années plus tôt, elle projeta son esprit sur quelques mètres afin d’en mesuré la profondeur. Délaissant sa monture qu’elle mit plus loin à couvert, elle entra en lévitation et descendit tout droit par le passage. Invoquant le sort de flamme éternelle, elle constata comme elle le pensait, qu’elle avait atterrit dans l’un des couloirs, vestiges d’une ancienne cité depuis longtemps oubliée. C’est une chance que les archives de Wottan l’aient amenée à découvrir qu’ici même, à l’aube du monde, au temps de dragons, avaient vécu un peuple nain dont la mémoire collective avait depuis longtemps perdu la trace. Prudente, elle avança droit devant elle, évitant les couloirs trop étroits où rendus inaccessibles par les divers effondrements de la montagne. Plus elle s’enfonçait, plus la chaleur en augmentation témoignait de l’activité résiduelle du volcan tout proche. Alors qu’elle arrivait devant une immense porte close, seul passage vers d’autres endroits de la cité, elle vacilla. Quelque chose avait touché son esprit. Elle frémit, consciente que cet attouchement était volontaire et ne pouvait émaner que d’un être vivant. Lançant sur la porte un sort d’ouverture, elle déclencha un mécanisme ancien et la roche sembla de déliter laissant apparaître une ouverture suffisante pour laisser passer un géant. Elle pénétra dans la salle. Son esprit bourdonna de nouveau. Elle frissonna. Cela ressemblait à un appel. Un appel à l’aide. Comme saisie par une urgence, elle se dirigea instinctivement vers un étroit goulot dans lequel elle se glissa difficilement. Le goulot donnait sur une grotte aux dimensions impressionnantes. Au centre de la grotte, une immense sculpture de marbre représentait le plus gros dragon qu’elle ait jamais vu. Elle s’avança jusqu’à le toucher. Comme mue par son instinct, elle posa la main sur la statue. Aussitôt, son esprit se trouva pris dans un tourbillon d’images diverses. Trop d’images. Elle se sentit défaillir. Elle retira sa main, éloignant cet afflux d’informations et s’assit sur le sol caillouteux, jonché de débris de roche. Puis, se concentrant jusqu’à entré en état second, mobilisant l’ensemble de ses capacités magiques et sensorielle, elle tendit la main vers le marbre. Sa peau l’effleura à peine pourtant les images l’assaillirent de nouveau avec violence qu’elle réussit cette fois à canaliser. Les images représentaient un dragon. Une femelle plus exactement. Elle la vit donner naissance à des centaines de dragons alors que toute une armée de nains prenait soin d’elle et de ses oeufs. Puis, elle vit le cataclysme qui eut lieu avec l’arrivée du mage noir, Khörd et de sa création Kendarhül. La destruction de la cité, la mort de milliers de dragons et du peuple nain. Le vol des œufs rendus pourtant stériles par les nains qui les gardaient avant que le démon ne les tue. Et la fuite de la seule femelle dragon encore vivante jusqu’à ce recoin de la cité et sa transformation en statue par un mage nain.
La main de Maelya retomba le long de son corps et elle sortit de sa semi léthargie. Alors qu’elle se levait pour s’éloigner de la statue, un esprit cette fois bien proche toucha le sien en douceur. « Aide-moi » fit la voix dans sa tête. Elle se retourna vers la statue. La voix ne pouvait provenir que de là. Intensifiant le sort qui éclairait l’espace où elle se trouvait, elle porta plus attention à la tête de la créature sculptée dans le marbre. Elle comprit soudain que ce ne pouvait être une sculpture. Personne, même le plus grand des artisan sculpteur n’aurait pu donne cette apparence de vie. Elle semblait prête à s’envoler et son regard semblait briller réellement. Elle recula soudain effrayée. Il ne semblait pas briller, en réalité, il brillait vraiment ! La voix résonna de nouveau dans sa tête. « Délivre-moi ! » La demande plaintive lui retourna le cœur. Elle revit l’image de cette femelle dragon transformée en statue. Apparemment, les nains l’avaient seulement protégés par un sort qui pouvait tromper n’importe qui en faisant passer la seule survivante probable de ces animaux d’antan pour une sculpture. Cela devait faire des milliers d’années qu’elle était ainsi emmurée vivante. Le sort semblait avoir été conçu pour qu’elle conserve aussi l’âge qu’elle avait lors du cataclysme et ne puisse ainsi pas succomber aux affres du temps. Entrant en lévitation, Maelya s’éleva jusqu’à l’épaule du dragon sur laquelle elle s’assit. Puis posant la main sur l’énorme tête elle projeta à son tour vers l’esprit de la dragone. « Mon nom est Maelya, j’ignore si je puis te délivrer mais je vais essayer ». Elle sentit comme un immense soulagement l’envahir, signe qu’elle était toujours en connexion directe avec l’esprit de la bête. « Mon nom est Antalë, et j’ai dormi trop longtemps… Les nains ne sont pas revenus me délivrer… ». La Prêtresse- Guerrière projeta alors vers Antalë tout ce qu’elle savait de l’ancienne époque, du cataclysme, du temps écoulé depuis et de ce que le monde était aujourd’hui. Il y eut un long moment de silence. Puis le dragon répondit : « Ainsi, il existe encore des dragons mâles vivants après tous ces milliers d’années, je ne suis pas seule…Je dois les retrouver… » Maelya entrepris alors de lui expliquer que les choses étaient plus compliquées que ce qu’elles semblaient. Que des royaumes étaient en guerre et que les dragons encore vivants servaient une cause injuste. Antalë sembla se perdre un instant dans ses réflexions puis « J’ai lu dans ton esprit, Guerrière. Ta cause est juste en effet et si j’en ai la possibilité, je me dois de t’aider. Nous les dragons sommes des êtres sages et droits. Si mes petits servent le mal c’est qu’ils n’ont pas la mémoire que je dois leur transmettre. Délivre-moi et je t’aiderai… » Comme Maelya hésitait, non pas sur le principe de la délivrer mais plutôt sur la manière, Antalë projeta vers elle l’incantation qui nécessitait d’être dites à haute voix par un mage puissant. « J’ignore si tes pouvoirs sont suffisant Prêtresse, mais tu es notre seule chance. Ervïlh était le plus puissant des mages blancs parmi tout le royaume nain, j’espère que ton esprit égale le sien et que tu sera la clef de ma délivrance »
Maelya avait rejoint le sol et commençait à disposer quelques pierres de runes autour d’elle. Elles étaient nécessaires à l’incantation. Se plaçant au centre, elle dessina trois symboles magiques dans les airs avant de prononcer à voix haute les incantations voulues. Il ne se passa absolument rien. Elle sentit le cœur lui manquer. Peut-être, en effet, ne possédait-elle pas la magie suffisante ? Elle s’apprêtait à recommencer lorsque soudain le sol se mit à trembler. Elle tomba, se retrouvant le nez dans la poussière alors que la grotte entière semblait vouloir s’effondrer. Puis le silence revint soudain. Tout était immobile. Enfin, un craquement lui fit relever la tête. La statue se lézardait. « Mon dieu ! » Songea-t-elle… « Je l’ai tuée! » . Mais alors que les débris de marbre tombaient au sol, d’immenses ailes émergèrent du monstre immobile et de déployèrent doucement. Enfin, le marbre entier devint poussière et elle se retrouva face à la plus majestueuse créature qu’elle n’eut jamais contemplé. Antalë jetait sur elle un regard chargé de tendresse. Elle semblait sourire même. Elle se pencha jusqu’à la toucher, portant son regard dans le sien. « Tu possèdes un immense pouvoir, Maelya et un cœur non moins grand. Je te suis redevable à vie. C’est à présent mon tour de t’aider. Grimpe sur mon dos. Dorénavant, nous ne nous quittons plus. Comme à l’aube du monde, tu seras ma seule cavalière jusqu’à ta mort et seule ta descendance ou ceux que tu auras choisi, s’ils me conviennent auront à leur tour ce droit. Nous ne sommes plus qu’une seule âme, un seul esprit. Chacune de tes pensées sera mienne et chacune de mes pensée sera tienne. Grâce à moi, tu pourras communiquer avec les autres dragons et ils devront t’obéir comme à moi. Tu n’as pas seulement délivré une femelle dragon Maelya. Tu as délivré l’Impératrice des dragons»

Maelya se hissa sur l’échine de l’immense animal aux écailles d’or sombre. Avant même d’avoir pu demander comment elle comptait sortir du cœur de la cité, elle se retrouva transporté avec elle dans une immense salle ressemblant à une bibliothèque.

- Les dragons possèdent aussi certains pouvoirs, Maelya. Nous pouvons également nous téléporter pour peut que nous connaissions le lieu vers lequel nous diriger. Nous voici dans la salle des archives de la cité d’Irrenghähl, c’est le nom de cette ancienne cité souterraine.
- Pourquoi m’avoir amené ici ?
demanda Maelya
- N’oublie pas, mon amie, que je suis connectée à ton esprit. Tu as besoin de documents que cette bibliothèque peut te fournir. Il existe notamment un grimoire, le « Livre de Saâh », je connais l’invocation qui te permettra d’intégrer instantanément les pouvoirs qu’il contient ainsi que toute les incantations nécessaires à son utilisation. Il en existait un autre. Mais il a été détruit avant que Ervïlh, le mage blanc qui m’a sauvé, puisse en intégrer la science et il est mort avant d’accéder à la bibliothèque pour utiliser celui-ci.

D’un geste de la tête, Antalë téléporta vers Maelya un énorme livre qui s’en saisit avec respect.

- Ouvre la première page et dit à haute voix l’incantation que je te transmets, fit l’Impératrice dragon.
- Ananta àna in ancalë ! Ananta àna in aryantë ! Ananta àna in artora ! Enyàrë àna in fenumë ! Enyàrë àna in heru ! In iswa istima ! (Et maintenant sois le soleil ! Et maintenant sois celui qui apporte le jour ! Et maintenant soit la Forteresse ! En ce jour soit le dragon ! En ce jour sois le Maître ! Le sage qui possède la connaissance !) Récita la prêtresse.

Instantanément, alors que le grimoire se réduisait en poussière, elle sentit le pouvoir du livre circuler dans ses veines, investissant chaque parcelle de son corps et prendre possession se sa mémoire, lui faisant don de connaissances magiques infini. Même une vie d’apprentissage n’aurait pu lui apporter autant de savoir. Intérieurement, elle remercia les dieux de lui faire ce don, espérant en être digne.

- A présent grimpe sur mon dos, petite humaine!

L’expression presque humaine du dragon reflétait un sourire légèrement narquois mais empreint de fierté. Maelya lu dans ses pensées qu’Antalë s’estimait chanceuse d’avoir été délivrée par elle plutôt qu’un autre dont les mérites auraient été moindre. L’attachement d’un dragon à un humain est immédiat et irréversible. Un dragon peut donner sa vie pour sauver son cavalier comme un cavalier donnerait sa vie à son dragon. Dés la naissance, les dragonnets choisissent l’humain à qui ils vont lier leur vie. Lorsque celui-ci meurt, si le dragon vit encore, le processus se répète jusqu’à la mort du Dragon et peut donc se poursuivre sur des générations. En règle générale, l’attachement d’un dragon reste dédié à la famille ou aux amis de son ancien cavalier, sauf exception. Seul, un ordre de l’Impératrice des dragons peut contourner ou briser l’attachement du dragon à son cavalier. Ordre auquel, elle-même n’est pas soumise. Et si elle choisit elle-même de s’attacher à un humain, ce lien est indéfectible mais elle ne saurait pour autant, comme les autres dragons, aller jusqu’à sacrifier sa vie pour sauver son cavalier. La pérennité de la race des dragons dépendant de sa survie. Toutefois, il est peut de chose hormis démons ou dieux qui puissent venir à bout d’une Impératrice dragon. Faisant deux à trois fois la taille normale d’un dragon mâle, elle est aussi plus forte et plus rapide. Cela rend également sa fécondation difficile puisque ce faisant en vol, elle ne cédera qu’au dragon de son choix, bien incapable de la rattraper ou de la combattre. Parfois, il est de rares dragons qui ont pu féconder l’impératrice par la force, grâce à un assaut de groupe et un peu de chance.

D’un geste, Maelya se projeta sur le dos d’Antalë. Elle n’avait plus maintenant besoin de sort de lévitation quand d’une pensée, elle pouvait se projeter où elle le souhaitait dans une même pièce.

- Où allons nous ? demanda Antalë

Maelya projeta son esprit vers le gouffre. Il fallait d’abord qu’elle anéantisse ceux qui seraient susceptible de prévenir Lottan qu’une Impératrice dragon était revenue à la vie.

Quelques secondes plus tard, une centaine de soldats et un millier d’orques disparaissaient brûlés par le souffle du dragon et sous les assauts magiques de la prêtresse guerrière.

La guerre qui s’ensuivit fut longue et fit d’Antalë et Mælya de merveilleuses amies… Mais ceci est une autre histoire !
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